La justice angolaise aux trousses de l'ancien président Dos Santos

Malgré son retrait du devant de la scène politique, Dos Santos est désormais au coeur du scandale de détournement de fonds publics des Luanda Leaks.

Les poursuites judiciaires pour corruption visant l'ancien président ne semblent pas prêt de s'arrêter en Angola.

Dans une interview donnée au quotidien américain Wall Street Journal, le président angolais Joao Lourenço estime que l'Angola aurait enregistré des pertes sous l'administration de dos Santos qui atteindraient les 24 milliards de dollars.

Le président angolais affirme que sur cette somme, plus de 13 milliards ont été illégalement détournés, grâce à des contrats frauduleux avec la compagnie pétrolière d'État Sonangol, véritable moteur de l’économie du pays. C'est le double des réserves de devises étrangères du pays.

Toujours selon Lourenço, 5 milliards auraient également été détournés par les deux compagnies nationales de diamant Sodiam et Endiama.

Si les sommes évoquées n'ont pas été confirmées par un organisme indépendant, celles-ci seraient "cohérentes avec les sommes" saisies aux enfants de Dos Santos, également visés par la justice angolaise.

Après 37 ans au pouvoir, José Eduardo dos Santos avait désigné Lourenço comme son successeur, mais une fois au pouvoir, l'ancien président s'était retrouvé visé par les mesures anti-corruptions mises en place par Lourenço. Malgré son retrait du devant de la scène politique, Dos Santos est désormais au coeur du scandale de détournement de fonds publics des Luanda Leaks. A l'image de sa fille, Isabel Dos Santos, ancienne directrice du conseil d'administration de Sonangol, la famille de l'ancien président est depuis 2017 visée par les nombreuses mesures anti-corruption du président Lourenço.


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