Tchad: huitième semaine de mobilisation contre un sixième mandat de Idriss Déby

Au Tchad, plusieurs dizaines de chefs de partis et membres de la société civile ont été interpellés ce samedi 27 mars, alors qu’ils manifestaient contre un sixième mandat du chef de l’État, Idriss Deby Itno, avant d’être relâchés en fin de journée. Cette huitième semaine de manifestations répondait à l'appel au mécontentement général lancé par l’opposition et des associations de la société civile.

 

Certains quartiers de N'Djamena ont été agités ce samedi, dans la matinée puis en fin d’après-midi, par des manifestants aux slogans sans équivoque : « Non au 6e mandat ! Non au 6e mandat ! »

La police, qui a reçu de nouveaux équipements ces dernières semaines, a été massivement déployée aux abords des ronds-points et dans les centres névralgiques pour parer à toute éventualité.

Ici et là, des gaz lacrymogènes ont été tirés. Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées parmi lesquelles des chefs de partis politiques, des militants de la société civile ainsi que des artistes comme N2A. Tous ont été relâchés ce samedi soir.

 

« Le pays est handicapé »

« Depuis 1990, les enfants n’ont eu guère d’autre président, donc il faut que les choses changent, confie un jeune musicien. On demande à ce qu’il [Idriss Deby Itno] cède la place à un autre Tchadien parce qu’il a reconnu qu’il a failli dans les secteurs les plus importants. Ils ont rendu le pays handicapé et maintenant que le pays est handicapé, voilà qu’ils veulent encore lui arracher les béquilles. Nous disons non ! »

Dans le sillage du parti d’opposition, Les Transformateurs, plusieurs partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile appellent, depuis deux mois, à des manifestations pour empêcher le chef de l’Etat de briguer un sixième mandat, le 11 avril prochain.


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