Terrorisme: le Soudan attend encore que Washington le retire de leur liste noire

Washington a annoncé retirer totalement de la liste des pays «particulièrement préoccupants» en matière de liberté religieuse le Soudan. C’est une annonce symbolique pour Khartoum. Mais le vrai enjeu est ailleurs pour les autorités soudanaises qui attendent de Washington le retrait effectif de la liste des pays soutenant le terrorisme qui doit passer par le rétablissement de l’immunité du pays.

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok attend toujours que les États-Unis retirent son pays de la liste noire des pays soutenant le terrorisme. AFP/File

 

Un peu plus d’un mois après l’annonce en grande pompe à la Maison Blanche d’un accord entre le Soudan et Israël, le projet de Donald Trump pourrait déjà avoir du plomb dans l’aile.

Les autorités soudanaises avaient donné leur accord à une condition : pas de réchauffement avec Tel-Aviv tant que les États-Unis ne rétablissent pas l’immunité juridique du Soudan. Pour l’heure, Khartoum peut toujours être la cible d'éventuelles poursuites devant les tribunaux américains pour compenser les victimes du terrorisme et leur verser des indemnités.

Tout se joue au Congrès

Tous les regards sont désormais tournés vers le Congrès américain qui dans les prochains jours pourrait voter ou non cette loi d’immunité. Et selon le New York Times, l’administration Trump et Israël se livrent en ce moment à un intense lobbying auprès des membres du Congrès. Mais la partie n’est pas gagnée puisque deux sénateurs Démocrates s’opposent frontalement à ce texte de loi.

 

Or, c’est toute la crainte de Washington et Tel-Aviv, si l’immunité n’est pas levée et que le Soudan refuse finalement de signer le pacte Abraham avec Israël, cela pourrait créer un précédent qui viendrait enrayer la stratégie israélienne de réconciliation avec les pays arabes.


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